Michel Geraut est une personne aux multiples facettes. Entrepreneur, géologue, béarnais d’origine et chambérien d’adoption, il est également un féru d’histoire et de philosophie.
Le collectif de la gouvernance cellulaire s’intéresse à l’engagement et essaie d’en comprendre ses origines. C’est dans ce contexte que Michel nous partage sa vision de l’engagement. Une vision résolument moderne en s’éclairant des lumières du passé !
Au travers de l’histoire moderne et contemporaine, Michel définit deux types d’engagement qui ont poussé les personnes à agir.
- L’engagement qu’il qualifie de « romantique »
- L’engagement qui fait suite à une « cicatrice »
L’engagement romantique
Un joli poème de Victor Hugo « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent… » (livre IV, 9) illustre ce que peut être cette forme d’engagement romantique. Il parle de « saint labeur » ou « quelque grand amour ».
Extraits :
« Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front,
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime,
Ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime,
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour. »
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent…, Victor Hugo Livre IV, 9
L’engagement pour des causes nobles se retrouve au siècle des Lumières où les philosophes vont défendre la liberté individuelle et l’émancipation des peuples. Ici l’homme recherche un certain idéal à atteindre.
De nos jours, on retrouve cet engagement dans l’écologie par exemple. Des personnes, des associations ou encore des courants politiques défendent la préservation des écosystèmes, de la biodiversité…
L’engagement par suite d’une cicatrice
Voici quelques exemples pour illustrer ce que cet engagement veut dire :
– Cyrano de Bergerac (1897, Edmond Rostand) : Son nez l’empêche de séduire et c’est pour cela qu’il va développer le pouvoir de son langage (la fameuse tirade du nez), son courage et sa force, trois qualités qu’il maîtrise mieux que n’importe qui !
– Jacques 1er d’Aragon dit le Conquérant voit son père Pierre II d’Aragon mourir en 1213 alors qu’il n’a que 5 ans en pleine guerre des croisades. Il n’aura alors de cesse que de faire la guerre pour étendre son territoire.
– Les Vosgiens ont résisté à l’invasion de leur territoire par les peuples venant du Nord ou de l’Est pendant plusieurs siècles. Pendant la guerre 1939-1945, alors que Lyon est déjà dans les mains des Allemands, les Vosges n’ont pas été prises par les Allemands !
De nos jours, à Cuba où l’embargo a privé le pays de biens pendant des années, les Cubains ont développé une résilience alimentaire en s’organisant autour de fermes urbaines et de coopératives agricoles !
L’histoire nous montre qu’elle est cyclique
Nous pouvons illustrer ces propos en prenant la peinture qui reflète la société de son temps. Au début du XIXème siècle, la peinture montre le besoin de révolution (exemple la liberté guidant le peuple, Eugène Delacroix, 1830).
Quelques années plus tard, le courant impressionniste représente des personnes et des paysages beaucoup plus calmes et apaisés (comme Marine au soleil couchant, Claude Monet, 1875).
Marine au soleil couchant, Claude Monet, 1875
Et vous quel est votre moteur pour vous engager ?
Zoom sur…
- Nom : Michel GERAUT
- Age : 52 ans, né en 1971
- Casquettes professionnelles :
- Géologue
- Foreur
- Casquettes associatives :
- Assau toustem, danse néolithiques béarnaises
- Région d’appartenance : la vallée d’Ossau (Pyrénées), ma patrie La Savoie
- Passions : Rugby, philosophie, théologie, cuisine, anthropologie, la Grèce antique, l’histoire, Alfred North White Head
- Mission : développer mon entreprise parce que je pense que le bien se confond avec le libéral (selon la définition de John Locke au XVII où le libéralisme progressiste est fondé sur l’émancipation de l’individu et la coopération volontaire entre les humains)
- Ce qui me définit le mieux : un angoissé courageux
- L’engagement dont je suis le plus fier : joker, il y a certain engagement qu’il faut savoir garder secret
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